C’est comme la sève des arbres qui monte depuis la Terre Mère, qui pénètre dans les plus petites feuilles, puis s’évapore ou retourne à la Terre Mère. Elle ne reste pas dans une fleur parce qu’elle aime cela ou dans une feuille par plaisir. Elle nourrit chaque partie de l’arbre qui en a besoin – et n’y reste pas attachée. Mais supposons qu’elle s’attache ou s’implique dans une fleur ou une feuille, l’arbre mourra et cette feuille ou cette fleur mourra aussi. Ainsi, l’amour détaché ne fait que donner, il n’attend rien. Il est la prospérité totale et la bonté pour l’arbre. De la même manière, un saint, un Sahaja Yogi, se comporte ainsi envers sa famille, ses amis, envers tout.
Jusqu’à présent, nous n’avons utilisé que le pouvoir de la haine. En politique, particulièrement, un pays croit devoir haïr un autre pays, qu’il est né pour cela. Parce qu’il y a cent ans, une querelle ou une guerre a éclaté, les enfants se battent encore entre eux. Vous serez étonné d’apprendre que la première fois que je suis allée en Russie, 25 Sahaja Yogis allemands se sont précipités pour m’aider là-bas. Au lieu de garder cette rancune dans leur cœur, comme leurs ancêtres avaient tué tant de Russes, ils ont estimé que leur plus grand devoir était d’aller leur rendre service. Alors toute la haine s’est transformée en un puissant amour. Ce pouvoir de l’amour est le plus grand pouvoir et, après Sahaja Yoga (après la Réalisation du Soi), nous devons utiliser uniquement notre pouvoir d’amour. C’est l’arme la plus puissante et la plus efficace dont nous disposions.