Un nœud attache l’Esprit à la matière

October 2, 1978

Comment se fait-il que cette matière, qui a atteint cet état subtil, appelé art et artistes, pourquoi cette matière n’a-t-elle rien à nous offrir de cette valeur éternelle ou de cette nature qui nous est promise par nos Écritures ?
À ce stade, certaines personnes se retirent, dirais-je, ou encore perdent tout espoir à ce sujet.
Dans le sens où elles pensent alors : « Oh, alors il n’y a rien de tel que les Écritures. Tout est confus. Tout est faux. Il n’y a peut-être rien. C’est une histoire incroyable qu’on nous raconte. Et il n’y a peut-être aucune vérité là-dedans, au sujet de cette puissance omniprésente, de ce Dieu et de la possibilité de s’unir à Dieu. Cela ne peut pas être vrai. Après tout, vous pouvez voir qu’il y a tant de pauvreté dans ce monde, tant de souffrance dans ce monde, les gens sont si malheureux, comment pourrait-il y avoir un Dieu qui tolère tout cela ? » Je reçois souvent des lettres de ce genre, vous voyez, qui disent : « Comment les gens peuvent-ils être si malheureux, et ceci et cela, et comment pouvez-vous parler de Dieu ? »

Ainsi, c’est là la seule complication que nous avons, et cette complication vient du fait que l’atma, l’Esprit, est enveloppé par notre attention dans la matière ; parce que la matière s’est élevée, notre attention s’est projetée vers l’extérieur, et elle s’est élevée jusqu’à un point où il y a un nœud qui nous empêche de voir l’Esprit, mais nous voyons la matière.

Ce nœud, je veux dire, il y a une grande controverse au sujet des noms. Je ne voudrais pas que vous vous trompiez, mais nous pouvons dire que ce nœud est le nœud entre l’Esprit et la matière, appelé ‘jad-prakruti’ en sanskrit. C’est le premier nœud, qui est un nœud très difficile.
Nous pensons : « Cette cruche est à moi. » Et nous pensons : « Cette chaise est à moi. » Même si quelqu’un vous offre une chaise en disant : « Venez, asseyez-vous ici ! », l’autre personne sera encore un peu réticente et dira : « Oh, elle lui a donné une chaise qui est plus grande ! » Les êtres humains ont toutes sortes de complications, vous savez, ils sont très délicats. Ils s’identifient parfois de façon si stupide à des choses.