Nous devons réaliser que nous faisons désormais partie intégrante de cette conscience cosmique elle-même, le Brahma. Celui qui crée, qui coordonne, qui planifie dans les moindres détails et qui aime à travers sa création, à travers son expression, c’est cette conscience cosmique. Nous ne sommes pas seulement en elle, mais nous pouvons la diriger. Nous pouvons la réguler, nous pouvons l’utiliser, nous pouvons la mettre en œuvre.
C’est l’état dans lequel nous sommes lorsque nous sommes le gourou. Le gourou est quelque chose qui est plus élevé que la gravité de la Terre, ou plus fort que la gravité de la Terre. Qu’est-ce que la gravité de la Terre ? Superficiellement, nous la comprenons comme une force qui agit sur notre corps pour nous maintenir au sol. Il y a également le poids d’une énorme atmosphère au-dessus de notre tête, comme si de nombreux éléphants se tenaient debout sur notre tête. De plus, la Terre Mère a une gravité qui nous attire vers elle. C’est au niveau grossier que nous comprenons la gravité et c’est aussi au niveau grossier que nous comprenons parfois le principe du gourou.
Au niveau matériel, nous pensons qu’un bon gourou est une personne qui nous séduit, par son physique ou d’autres attraits superficiels. C’est pourquoi les gens vont toujours vers des gourous qui sont des imposteurs, superficiels. Mais celui qui est au-dessus de la gravité de la Terre Mère, du matériel, du subtil, du plus subtil et du plus subtil encore, au-delà de toutes ces attractions, c’est celui-là qui est le gourou…
Toute la compréhension de la conscience cosmique peut être résumée en une petite phrase : elle ne peut être attirée par la gravité d’aucune étoile, de la Terre, de la Lune ou du Soleil.
Les autres attractions que l’on ressent pour la Terre Mère sont toutes liées à la nourriture, à la cupidité, à la luxure – le matérialisme dans ce qu’il a de pire. Elles proviennent de la matière. Tout ce qui provient de la matière, une fois que l’on s’y habitue, nous rend esclaves et nous empêche de devenir un gourou. La première tentative devrait donc être la même pour tout le monde : être un bon gourou, c’est surmonter l’attraction matérialiste.